Sexualité ; Femme, mode d’emploi

Dire que la femme est compliquée provoquerait la colère de nos compagnes... et ce n’est pas, ne vous en déplaise messieurs, la réalité.

En fait, les femmes ont plus de chance car elles disposent de différents outils, de divers instruments pour atteindre l’orgasme – en fait de 2. 

L’homme a son pénis, la femme dispose de son vagin, certes, mais aussi de son clitoris. Vagin et clitoris sont les 2 “moyens de l’orgasme” disposés dans la vulve.

Certains hommes se montrent réticents à approcher leur bouche et leurs doigts de cette zone hyper sensible, siège des sensations les plus divines pour leur amante. Il faut bien mal aimer les femmes pour éprouver une quelconque répugnance à leur contact ! Le sexe féminin, contrairement aux idées reçues ridicules qui abondent, n’a absolument rien de sale. Si l’hygiène est normale et qu’elle ne souffre pas d’infections génitales – toutes guérissables, Dieu merci – le sexe d’une femme le sera toujours moins qu’une bouche et ses millions de germes !

Pour l’amante, la caresse de l’homme sur sa vulve, et particulièrement sa bouche, est une preuve d’amour et de confiance, une véritable offrande qu’il serait affreusement égoïste de ne pas lui donner... et de quels plaisirs ces hommes ignorants se privent-ils !

Le rôle de la vulve et du plaisir sexuel au féminin

La vulve est composée de muqueuses gorgées de sang, véritable zone érectile sous l’effet de l’excitation. C’est là que l’amant empressé va prendre patience, c’est là qu’il va doucement frapper à la porte. Le doigt suivra les sillons, passant sur les grandes lèvres aux douceurs assassines. La bouche prendra le relais, embrassant la vulve comme elle embrasserait la bouche de son amante, tendrement, introduisant la langue pour en goûter le musc. Embrasée, frissonnante, votre aimée ne sera plus que guimauve sur votre couche... Quelques digressions vers la région anale seront les bienvenues, avant d’attaquer l’un des sommets du plaisir féminin : le clitoris.

Longtemps considéré comme un orgasme “de seconde zone”, l’orgasme clitoridien a eu bien du mal à retrouver ses marques de noblesse. Freud et ses disciples n’ont certes pas amélioré les choses en rabaissant le clitoris au rang de substitut de pénis, faisant de la femme un “homme castré” ! Immatures, les femmes qui trouvaient leur plaisir dans la stimulation de leur clitoris ne sauraient être de vraies femmes... Dieu merci, les choses ont évolué ! L’orgasme clitoridien a autant de valeur que l’orgasme vaginal. Il est simplement différent et ne s’obtient pas de la même manière.

Parlons du clitoris ...

Plus accessible et plus rapidement excitable, le clitoris procure un plaisir intense, aigu, annihilant la conscience pendant l’orgasme comme le fait l’acmé masculine.

Le plaisir vaginal peut être plus profond et plus dense, mais il est aussi beaucoup plus difficile à obtenir.

En bref, l’amant aura tout intérêt à ne surtout pas passer à côté du clitoris s’il veut offrir à son aimée les sensations les plus exquises. Il est à noter que, comme les femmes sont parfois moins douées que les hommes dans le maniement du pénis, les hommes le sont encore moins dans le maniement du clitoris. Ils l’ont trouvé, ce bouton magique, c’est déjà un immense progrès ! Reste à leur apprendre, mesdames, comment l’utiliser au mieux. Les femmes, grâce à la masturbation, connaissent d’instinct le bon rythme, la bonne pression, l’endroit exact. Il suffit de faire de votre amant un élève appliqué.

La bouche et les doigts vont pouvoir entrer en action, selon les indications de votre partenaire. Il est bon de se rappeler que si la bouche procure le plaisir le plus grand, le plus profond dans la caresse du clitoris, c’est la main et les doigts qui en tireront le mieux la jouissance. Toutefois, vu que ce n’est pas l’acmé que nous recherchons, il sera utile de donner à la bouche toute sa valeur.

Le vagin est-il l'organe oublié du plaisir ?

Le vagin, enfin, est le dernier bastion. Ne nous leurrons pas, la caresse vaginale n’est jamais si bien réussie que par le pénis. Physiologiquement, il est créé pour cela et adapté parfaitement à ses spécificités. Mais les doigts et la bouche vont procurer à votre amante des joies totalement différentes des délices de la jouissance vaginale, des plaisirs plus “affectifs”, d’une intensité étonnante.

Pour l’amant également, cette expérience de la caresse intérieure n’a pas d’égal. Le pénis a sa place naturelle dans le vagin mais il s’agit d’un organe de plaisir et de procréation, là où mains et bouches sont des organes de préhension et de connaissance. Caresser de ses doigts l’intérieur d’une femme aimée, c’est découvrir qui elle est “de l’intérieur” : les contractions des muscles du vagin et des muscles du périnée, cette même contraction qui va stimuler le fameux point B du pénis. La femme ainsi offerte à la main de son amant ne peut qu’être bouleversée de le voir ressentir ce qu’elle ressent, elle, depuis les profondeurs de son corps.

Par ailleurs, le docteur Leleu rappelle que cette zone érogène qu’est le vagin est souvent difficile à exciter, pour de multiples raisons. Le vagin, contrairement au pénis de l’homme, est peu accessible. Par ailleurs – et également pour cette raison – la femme en a peu conscience sauf lors d’un rapport sexuel. Elle ne le voit pas, elle ne le touche pas, et dans la vie quotidienne elle ne ressent rien à son niveau. Il n’existe pas, en fait, hors les moments où son amant la pénètre. Et lors d’un rapport sexuel “classique”, nous avons vu que l’éjaculation masculine trop rapide empêchait les femmes d’atteindre vraiment l’acmé par le biais vaginal. L’action est trop brève, elle devrait “se terminer” – quel terme peu élégant, si on y songe ! – par le biais du clitoris.

Guider son (sa) partenaire avec des caresse intérieure

La caresse intérieure a, en ce sens, un intérêt majeur pour la femme. Grâce à la main de son partenaire, elle prend réellement conscience de son vagin et des sensations qu’il peut lui procurer. Non seulement son amant découvre ce monde intérieur, jusqu’ici inaccessible hors de ses coups de reins, mais elle le découvre aussi. Et, sollicité de cette manière, le vagin va devenir, au fil des jours et des pratiques, de plus en plus sensible à la caresse. Il va “s’érotiser” comme l’on peut, nous l’avons vu, érotiser n’importe quelle partie du corps.

Sensibilisé à la caresse, “érotisé”, le plaisir vaginal sera bientôt aussi accessible à la femme que le plaisir clitoridien... Comme un violon devient un instrument divin entre des mains inspirées, ainsi peut également devenir le vagin de votre aimée : un lieu de délices à nul autre pareil. Il n’est que de bien vouloir le rendre à sa conscience d’exister.

Cette caresse intérieure, d’une intensité émotionnelle extraordinaire, est la plus merveilleuse qui soit et laissera les 2 amants éblouis, fusionnés à jamais dans une étreinte qui n’est plus que partage.

Eric ALQUIER Expert Mondial Francophone du plaisir sexuel au féminin.

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